comme tout animal social, l'homme a, consciemment ou non, son propre territoire.
cela fait partie de son identité. Or nous passons tous par des crises
d'identité au cours de notre vie. (ne serait-ce qu'à l'adolescence...)
Le territoire est donc un espace où chacun se déplace librement,
en sécurité, en confiance, comme "chez lui". Ce territoire
se délimite par des limites, des frontières. Celles-ci sont
plus ou moins perméables. (tout comme la peau. Le corps peut donc
se comparer au premier territoire de chacun).
Le rôle de ces frontières est la bonne gestion des échanges
avec l'extérieur (ce qui, d'un point de vue systémique, caractérise
les systèmes ouverts...ceusses-là qui survivent dans un premier
temps, et vivent simplement dans un second temps...).
Les échanges sont soit volontaires, soit involontaires.
Dans tous les cas, il importe que chaque partie respecte l'autre. Pour
que les choses se passent correctement, de façon fructueuse. Il
apparaît que, dans bien des cas, certaines bases ne sont pas respectées.
On y voit alors les "agressions" plus ou moins quotidiennes, voire même
certaines invasions du territoire personnel par une personne étrangère.
cela vient du fait que certains d'entre nous se connaissent en partie insuffisamment.
(chose normale) - On se connaît dans la mesure où l'on a appris
à se connaître au cours de sa vie, de par notre propre parcours.
Or le parcours se continuant, on apprends donc à se connaître
davantage. d'où les "épreuves" (c-à-d passages) qui
nous arrivent alors...
Lorsque que l'on se connaît, on est sûr de soi, il nous semble
alors évidemment de bouter l'intrus hors du territoire, et ce, avec
facilité.
Le territoire que l'on découvre -en apprenant à se connaître-
nous est inconnu. Il est donc plus "difficile" de connaître la bonne
et juste limite ou frontière.
Dans tous les cas, il apparaît que toute intrusion est vécue
comme une tension, un dérangement...le genre de truc qui nous empêche
d'être nous-mêmes. et donc heureux et serein.
principes-
Donc en premier lieu : apprendre à se connaître au fur et
à mesure.
En second lieu : faire respecter les limites (que l'on corrige au coup
par coup) C'est dire "Non". Apprendre à dire "non" pour "non", ce
qui permet de dire un "oui" pour un vrai "oui". Dire oui quand on pense
non (propre à un certain état de dépendance affective
ou matérielle ou autre...) est toujours insatisfaisant, au fond
de soi. Mais il faut aussi tenir compte du fait que le "non" que l'on dit
peut nous renvoyer à certaines de nos peurs "fondamentales" (voir
chap Maslow et besoins essentiels).
il nous faut alors apprendre à faire face à nos peurs (en
se connaissant au fond de soi, notre être essentiel, notre être
des profondeurs, la parcelle lumineuse...) pour nous permettre d'être
réellement et pleinement nous-même.
Dire non, c'est se donner les moyens d'avoir des frontières fortes
et souples à la fois. (apparente contradiction née des dualités...)
Connaître le territoire, c'est se connaître pour pouvoir, dans
nos échanges, accepter ce avec quoi nous sommes en accord et refuser
ce avec quoi nous sommes en désaccord. Dans "Je pense donc je suis",
il y a "JE pense" et non les autres pensent à ma place. Apprendre
à se définir soi-même en fonction de ce que l'on est
et donc refuser de se laisser définir par les autres ("tu devrais
faire ceci ou être cela). On vaut ce que l'on est, par soi-même,
du fait que l'on existe. Ce qui nous soulage de tout sentiment de supériorité
ou d'infériorité. Se savoir l'égal des autres, c'est
apprendre à se respecter autant que l'autre.
Il vient donc le moment de parfois changer d'"amis" et de se défaire
de certaines relations parasites, nocives, nuisibles... Pour le respect
de son propre espace vital, libre de toutes intrusion nocive...ça
change la vie.
Chacun, d'après la loi de responsabilité personnelle, est
responsable de lui et uniquement de lui. C'est-à-dire que l'autre
est aussi responsable de lui, au même titre. Il nous est donc impossible
d'être responsable de lui à sa place. (chose qui produit toujours
un malaise ou que d'aucun utilise comme moyens de prendre pouvoir sur vous
par le biais de chantage affectif, par exemple). C'est à ce moment
là que nous sortons de l'effroyable culpabilité (technique
de prise de pouvoir sur autrui en usage entre autres dans les civilisations
judéo-chrétiennes). Bref, la culpabilité et la culpabilisation
d'autrui, c'est naze.
Pour aider l'autre, il est plus juste de le renvoyer à sa propre
responsabilité. Au début, c'est dur car inhabituel et donc
source de colère vu la difficulté. Ensuite tout rentre dans
l'ordre et c'est un bonheur.
C'est à chacun de nous d'agir pour nous-même. Il est nous
est ensuite possible de PROPOSER notre aide, mais cela reste une aide qui
doit partiellement permettre à l'autre de trouver en lui les ressources
pour agir lui-même en son nom.
Il importe de trouver l'équilibre dans l'affirmation de soi. Ni
trop , ni trop peu. Eviter de tout refuser pour se protéger, et
éviter de se laisser envahir et manipuler.
A chacun sa propre loi. (intérieur)
D'ailleurs, plus on se respecte, plus les autres nous respectent.
Annexes-
La carte n'est pas le territoire.
Apprenez à découvrir et à définir vos différents
territoires.(domaines, activités, plaisirs, échanges, ressources...)
Mon territoire, le territoire de l'autre, notre territoire commun. (exemple
: dans le couple, au travail, et partout où cela se présente).
L'important c'est l'autocorrection progressive, c'est-à-dire dans
un système ouvert et dynamique dans un monde dynamique...un système
qui survit, qui vit et même qui se développe...