Le refoulement mécanisme de défense du Moi, est inconscient,
c’est-à-dire que les sensations, le souvenirs, le vécu pénible
et culpabilisant, les pulsions réprouvées par le Surmoi n’émergent
pas dans le champ de conscience. Ils sont bannis, car en désaccord
avec la personnalité morale et les loi sociales, avec les convictions
religieuses et idéologiques.
La sublimation
C’est la transposition d’une énergie instinctuelle vers
un but social, artistique, etc..., élevé. Ainsi, les conflits
peuvent être résolus par la poursuite d’idéations accaparant
l’activité cérébrale ou physique. La sublimation est
un mécanisme d’adaptation au milieu susceptible de résoudre
des situations conflictuelles e, même, d’utiliser leur potentiel
dynamique dans la structuration du Moi.
Le déplacement
C’est un mécanisme inconscient différent de la sublimation.
Il n’est pas exhaustif comme la sublimation. Selon Freud, il s’agit d’un
processus primaire. Le bébé privé du sein maternel
suce son pouce ; l’instinct ne pouvant se satisfaire a déplacé
son objet. Le déplacement permet donc de se libérer des tensions
provoquées par la censure (Surmoi) et le Moi, par rapport aux forces
instinctuelles (le ça).
La régression
C’est un phénomène de fuite par la régression
à un stade de la vie de moindre maturation. L’aliénation
de la personne apparaît à la suite de la frustration par le
refuge à un stade antérieur de la structuration du Moi. Par
exemple, l’enfant ayant grandi, soudain confié à des mains
étrangères, se sentant affectivement frustré, peut
régresser au stade sadique-anal, devenir énurésique.
La projection
Le psychisme se libère de tendances obsédantes génératrices
de conflits par la projection sur autrui de pulsions censurées.
C’est ainsi que l’homosexuel refoulé prête ses tendances à
l’inversion à une foule de personnages en vue qui ne le sont aucunement.
La projection revêt un autre aspect quand une image émanant
de soi est projetée idéalement sur un être qui semble
incarner les éléments inhibés de la personnalité.
L’identification
Pour aimer, l’enfant soit admirer. Il a besoin d’un modèle
dont il subisse le rayonnement, dont il reconnaisse la supériorité.
Par une sorte de mimétisme, il s’approprie le rôle , la puissance
d’un être proche, le père le plus souvent. Le mécanisme
d’identification joue aux divers stades de la structuration psychologique.
Il arrive que l’adolescent veuille ressembler à telle ou telle vedette.
Cela peut influer sur son comportement, voire susciter une vocation dans
un sens bénéfique ou défavorable, selon que son identification
va dans le sens des possibilités réalisatrices ou n’y correspond
aucunement.
La compensation
La compensation peut être inconsciente, mais alors elle s’assimile
aux états névrotiques, elle est un mécanisme de fuite.
C’est le comportement de l’homme qui, ayant essuyé des échecs
dans sa vie professionnelle, trouve la compensation dans une fantasmagorie
où il tient le rôle gratifiant d’un conquérant
ou d’un personnage aux exploits légendaires. Mais la compensation
reste un phénomène normal chez l’être équilibré
; elle lui permet d’échapper à la sanction morale de l’échec,
celui-ci étant inhérent à l’entreprise humaine, comme
le succès.
La substitution
C’est un mécanisme qui entre en jeu pour libérer
un individu de ses tendances quand il y a frustration. Ainsi, le garçon
déçu qui ne peut satisfaire son désir sexuel avec
le femme qu’il convoite et qui substitue aux rapports hétérosexuels,
l’auto-érotisme masturbatoire. Cet ersatz ne lui apporte pas
la même satisfaction, mais libère une tension nerveuse devenue
insupportable.
La fantaisie
Ce mécanisme de défense participe de l’imagination
; c’est une sorte de rêve éveillé qui consiste en la
résolution des tensions que font naître les états conflictuels.
La pulsion, au lieu de trouver son exutoire dans l’action, le trouve dans
l’imagerie mentale incontrôlées. La fantaisie nourrit les
rêveries et parfois les délires ; c’est aussi une fuite devant
les difficultés de la vie. A un degré moindre, la fantaisie
permet d’échapper aux états névrotiques qui peuvent
se développer à la suite d’échecs et de frustrations.
La dissociation
Il s’agit d’un mécanisme de défense qui s’apparente
aux phénomènes de fuite et de régression, mais caractérisé
par des ambivalences multiples qui donnent un comportement étrange
et flottant, insaisissable pour l’entourage. Le laisser-aller, la démission
des adultes ont donné naissance à une génération
de schizophrènes qui se complaît dans le refus de se colleter
avec la vie, dans la paresse. L’individu, une fois que le pli est
pris, devient irrécupérable et accroît les charges
de la société.