Tout le monde a des structures mentales identiques au départ,
ce qui implique des tendances et des réactions similaires. Ces tendances
et réactions similaires sont transposées en six besoins fondamentaux
dont la satisfaction conditionne l’équilibre de l’être humain
et son bonheur découlant d’un sentiment de plénitude.
L’hypertrophie ou l’atrophie de certains de ces besoins crée la
dysharmonie de la personnalité, mais aussi lui confère
son originalité. Observant les lois de l’équilibre et le
rapport de forces des contraires, nous chercherons à valoriser les
valeurs les plus faibles, et à modérer celles dont l’excès
est préjudiciable.
Le besoin de valorisation (lié
à l’individualité)
Il existe , dans chaque individu, un instinct qui est partie intégrante
de l’instinct de conservation : c’est l’instinct d’évolution qui
incite l’homme à avancer sans cesse dans la voie du progrès.
C’est cet instinct qui pousse l’individu à se dépasser, parfois
pour compenser un sentiment d’infériorité.
Le besoin de possession (lié à
l’agressivité)
En marge du concept freudien agressivité/sexualité,
on peut dire que sans agressivité l’individu se trouve désarmé.
Le besoin de possession, qu’il s’agisse de la conquête d’une femme
ou de celle qui permet de gravir les échelons de l’échelle
sociale, participe de cet instinct d’agressivité qui peut être
sublimé.
Le besoin d’affectivité (lié
à l’instinct oblatif)
Il s’agit , d’une part, de la résurgence du sentiment de
protection que donnait la mère ( particulièrement dans la
période de l’allaitement et que l’adulte recherche inconsciemment)
et, d’autre part, d’un sentiment intime de rachat, de déculpabilisation
que compense le besoin de dévouement et de sacrifice.
Le besoin érotique (lié
à l’instinct sexuel)
C’est l’expression du « principe de plaisir » (Freud).
Il est provoqué par la tension libidinale qui se résout dans
la relation sexuelle en libérant les forces explosives dont la rétention
était péniblement ressentie. La pratique érotique,
qui est la sublimation de l’instinct sexuel , devient un besoin impérieux
chez l’homme évolué.
Le besoin de merveilleux (lié à
la peur endémique)
Il est à la base de toutes les croyances, de beaucoup de
pratiques religieuses et des idéologies les plus aberrantes. L’homme
inquiet pour son devenir, qu’il soit athée ou croyant, a besoin
de se rassurer. Il trouve dans les perspectives de la vie éternelle,
dans les rituels des églises et des communautés, l’antidote
de sa peur endémique.
Le besoin de sécurité (lié
à l’instinct de protection)
Ce besoin provient certainement de la conscience primitive, quand
l’homme se trouvait désarmé dans un environnement hostile,
livré sans défense à ses propres forces. De nos jours,
les modalités de cet instinct se sont transposées sur l’avidité
de l’argent et du pouvoir dont la protection répond au besoin de
sécurité.