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PENSÉES
(Je pense jamais,
je trouve ça naze,
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"INDIANS' GREAT GUIZMO"

Quand tu te lèves le Matin,
remercie pour la lumière du jour,
pour ta vie et ta force.
Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre.
Si tu ne vois pas de raison de remercier
la faute repose en toi-même.
 
Tecumseh, chef shawnee
(1768-1813)

 
Ô Grand Esprit, dont j'entends la voix dans les vents et dont le souffle donne vie à toutes choses, écoute-moi.
Je viens vers toi comme l'un de tes nombreux enfants ; je suis faible... je suis petit... j'ai besoin de ta sagesse et de ta force.
Laisse-moi marcher dans la beauté, et fais que mes yeux aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil.
Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées, et rends mes oreilles fines pour qu'elles puissent entendre ta voix.
Fais-moi sage, de sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple et les leçons que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher.
Je te demande force et sagesse, non pour être supérieur à mes frères, mais afin d'être capable de combattre mon plus grand ennemi, moi-même.
Fais que je sois toujours prêt à me présenter devant toi avec des mains propres et un regard droit.
Ainsi, lorsque ma vie s'éteindra comme s'éteint un coucher de soleil, mon esprit pourra venir à toi sans honte.
Prière ojibwa
 

 
TOUT CE QUE FAIT UN INDIEN,
IL LE FAIT DANS UN CERCLE.
 
Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'univers opère toujours en cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans les temps anciens, lorsque nous étions un peuple heureux et fort, notre pouvoir nous venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé, notre peuple a prospéré. [...]
Tout ce que fait le Pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle.
Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la Terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Le vent, dans sa plus grande puissance, tourbillonne. Les oiseaux font leur nid en rond, car leur religion est la même que la nôtre. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle. La lune fait de même, et ils sont ronds l'un et l'autre. Même les saisons, dans leur changement, forment un grand cercle et reviennent toujours où elles étaient.
La vie d'un homme est un cercle d'enfance à enfance, et ainsi en est-il de toute chose où le Pouvoir se meut.
Aussi nos tentes étaient rondes comme les nids des oiseaux et toujours disposées en cercle, le cercle de la nation, nid fait de nombreux nids où nous couvions nos enfants selon la volonté du Grand Esprit.
 
Elan Noir, indien sioux oglala (né en1863)

 
Le silence est l'équilibre absolu du corps, de l'esprit et de l'âme. L’homme qui préserve l'unité de son être reste à jamais calme et inébranlable devant les tempêtes de l'existence - pas une feuille qui bouge sur l'arbre, pas une ride à la surface étincelante du lac - voilà, aux yeux du sage illettré, l'attitude idéale et la meilleure conduite de vie.
Si vous lui demandez : « Qu'est-ce que le silence ? », il répondra : « C'est le Grand Mystère ! » « Le silence sacré est Sa voix ! »
Si vous demandez : « Quels sont les fruits du silence ? », il dira :   « C'est la maîtrise de soi, le courage vrai ou l'endurance, la patience, la dignité et le respect. Le silence est la pierre d'angle du caractère. »
Ohiyesa, écrivain indien contemporain

 
Nos moeurs sont différentes des vôtres. La rue de vos villes fait mal aux yeux de l'homme rouge. Mais peut-être est-ce parce que l'homme rouge est un sauvage et ne comprend pas.
Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps ou le froissement d'aile d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas.
Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Quel intérêt y a-t-il à vivre si l'homme ne peut entendre le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et je ne comprends pas.
L’Indien préfère le son doux du vent s'élançant comme une flèche à la surface d'un étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
L’air est précieux à l'homme rouge car toutes choses partagent le même souffle : la bête, l'arbre, l'homme, tous partagent le même souffle.
Attribué au chef seattle (1786-1866)

 
Quand le dernier homme rouge aura péri, et que le souvenir de ma tribu sera devenu un mythe parmi les hommes blancs, ces rivages s'animeront des morts invisibles de ma tribu ; et quand les enfants de vos enfants se croiront seuls dans les champs, les boutiques ou dans le silence des bois sans chemin, ils ne seront pas seuls. [...] La nuit, quand les rues de vos villes seront silencieuses et que vous les croirez désertes, elles seront remplies des multitudes de revenants qu'elles contenaient jadis et qui aiment encore ce beau pays. L’homme blanc ne sera jamais seul.
Qu'il soit juste et traite mon peuple avec bonté, car les morts ne sont pas sans pouvoir. Morts, ai-je dit ? Il n'y a pas de mort. Seulement un changement de mondes.
Chef Seattle, indien dwamish
(déclaration de Port Elliott, 1855)

 
Mon père m'a fait appeler. J'ai vu qu'il allait mourir. J'ai pris sa main dans la mienne. Il m'a dit :
« Mon fils, mon corps retourne vers ma mère la terre, et mon esprit va bientôt voir le Chef Grand Esprit. Quand je serai parti, pense à ton pays. Tu es le chef de ce peuple. Ils attendent de toi que tu les guides. Rappelle-toi toujours que ton père n’a jamais vendu son pays. Tu dois te boucher les oreilles chaque fois qu’on te demandera de signer un traité pour vendre ton pays natal. Encore quelques années et les hommes blancs t’encercleront. Ils ont les yeux sur cette terre. N'oublie jamais, mon fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vend jamais les os de ton père et de ta mère. »
J'ai pressé la main de mon père et je lui ai dit que je protégerais sa tombe de ma propre vie. Mon père a souri et s'en est allé vers la terre des Esprits.
Je l'ai enterré dans cette belle vallée où l'eau serpente. J'aime cette terre plus que tout le reste au monde. Un homme qui n'aimerait pas la tombe de son père serait pire qu'un animal sauvage.
 
Chef Joseph, indien nez-percé
(1840-1904)
 

Nous rendons grâces à notre mère, la terre, qui nous soutient. Nous rendons grâces aux rivières et aux ruisseaux qui nous donnent l'eau. Nous rendons grâces à toutes les plantes qui nous donnent les remèdes contre nos maladies. Nous rendons grâces au maïs et à ses soeurs les fèves et les courges, qui nous donnent la vie. Nous rendons grâces aux haies et aux arbres qui nous donnent leurs fruits. Nous rendons grâces au vent qui remue l'air et chasse les maladies. Nous rendons grâces à la lune et aux étoiles qui nous ont donné leur clarté après le départ du soleil. Nous rendons grâces à notre grand-père Hé-No, pour avoir protégé ses petits enfants des sorcières et des reptiles, et nous avoir donné sa pluie. Nous rendons grâces au soleil qui a regardé la terre d'un oeil bienfaisant. Enfin, nous rendons grâces au Grand Esprit en qui s'incarne toute bonté et qui mène toutes choses pour le bien de ses enfants.
Prière iroquoise

 
NOUS ÉTIONS UN PEUPLE SANS LOIS, mais nous étions en très bons termes avec le Grand Esprit, créateur et maître de toutes choses. Vous, Blancs, présumiez que nous étions des sauvages. Vous ne compreniez pas nos prières. Vous n'avez pas essayé de les comprendre. Quand nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous disiez que nous adorions des idoles. Sans nous comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes perdues, simplement parce que notre culte était différent du vôtre.
NOUS VOYIONS LA MAIN DU GRAND ESPRIT dans presque tout : soleil, lune, arbres, vent et montagnes. Parfois, nous l'approchions à travers toutes ces choses. Etait-ce si mal ? Je pense que nous croyons sincèrement en l'Etre suprême ; d'une foi plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traités de païens... Les Indiens qui vivent près de la nature et du maître de la nature ne vivent pas dans l'obscurité.
SAVIEZ-VOUS QUE LES ARBRES PARLENT ? Ils le font, cependant. Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L’ennui, c'est que les Blancs n'écoutent pas. Ils n'ont jamais appris à écouter les Indiens, aussi je doute qu'ils écoutent les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.
Tatanga Mani ou Walking Buffalo, indien stoney (1871-1967)
 
 
MES JEUNES GENS NE TRAVAILLERONT JAMAIS.
Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver ; et la sagesse nous vient par les rêves.
VOUS ME DEMANDEZ de labourer la terre. Dois-je prendre un couteau et déchirer le sein de ma mère ? Alors, quand je mourrai, elle ne voudra pas me prendre dans son sein pour que j'y repose.
VOUS ME DEMANDEZ de creuser pour trouver de la pierre. Dois-je creuser sous sa peau pour m'emparer de ses os ? Alors, quand je mourrai, je ne pourrai plus entrer dans son corps pour renaître.
VOUS ME DEMANDEZ de couper l'herbe, d'en faire du foin, de le vendre pour être aussi riche que les hommes blancs. Mais comment oserais-je couper les cheveux de ma mère ?
 
Smohalla,
indien nez-percé, fondateur de la religion des rêveurs
 

Qu’est-ce que la vie ?
C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit.
C’est le souffle d’un bison en hivers.
C’est la petite ombre qui court dans l’herbe
et se perd au coucher du soleil.
 
Crowfoot, chef blackfeet (1821-1890)

 
Les blancs se sont toujours moqués de la Terre, du daim ou de l’ours. Quand nous, indiens, tuons du gibier, nous le mangeons sans laisser de restes. Quand nous déterrons des racines, nous faisons de petits trous. Quand nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Quand nous brûlons l’herbe à cause des sauterelles, nous ne ruinons pas tout.
Pour faire tomber glands et pignons, nous secouons les branches. Nous ne coupons pas les arbres. Nous n’utilisons que du bois mort. Mais les Blancs retournent le sol, abattent les arbres, massacrent tout. L’arbre dit : « Arrête, j’ai mal, ne me blesse pas. » Mais ils l’abattent et le découpent en morceaux. L’esprit de la terre les hait. Ils arrachent les arbres, la laissant trembler au plus profond.
Comment l’esprit de la terre pourrait-il aimer l’homme blanc ? Partout où il la touche, elle est meurtrie.
 
Une vieille femme wintu
 

 
Au début des temps
il n’y avait pas de différence
entre les hommes et les animaux.
Toutes les créatures vivaient sur terre.
Un homme pouvait se transformer en animal
s’il le désirait
et un animal pouvait devenir un être humain.
Il n’y avait pas de différence.
Les créatures étaient parfois des animaux
et parfois des hommes.
Tout le monde parlait la même langue.
En ce temps-là, les mots étaient magie
et l’esprit possédait des pouvoirs mystérieux.
Un mot prononcé par hasard
pouvait avoir d’étranges conséquences.
Il devenait brusquement vivant
et les désirs se réalisaient.
Il suffisait de l’exprimer.
On ne peut donner d’explication.
C’était comme ça.
Légende eskimo.
 

 
Enfant, je savais donner ; j’ai oublié cette grâce
depuis que je suis devenue civilisée.
J’avais un mode de vie naturel
alors qu’aujourd’hui, il est artificiel.
Tout joli caillou avait une valeur à mes yeux ;
chaque arbre qui poussait était un objet de respect.
Maintenant, je m’incline avec l’homme blanc
devant un paysage peint dont on estime la valeur en dollars.
 
Ohiyesa, écrivain indien contemporain.

 
 
VOYEZ, MES FRÈRES,
le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil, et nous verrons bientôt les fruits de cet amour !
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre existence ; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race - petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.
NOUS NE POUVONS VIVRE CÔTE À CÔTE.
Sitting Bull, chef sioux hunkpapa (1875)
 

 
Les vastes plaines ouvertes, les belles collines qui ondulent et les ruisseaux qui serpentent n’étaient pas sauvages à nos yeux. C'est seulement pour l'homme blanc que la nature était sauvage, seulement pour lui que la terre était «infestée» d’animaux «sauvages» et de peuplades «barbares ».
Pour nous, la terre était douce, généreuse, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Ce n’est que lorsque l’homme poilu de l’Est est arrivé et, dans sa folie brutale, a accumulé les injustices sur nous et les familles que nous aimions, qu’elle nous est devenue «sauvage».
Lorsque même les animaux de la forêt commencèrent à fuir à son approche, alors commença pour nous  «l'Ouest Sauvage».
 
Luther Standing Bear, chef sioux oglala (né en 1868)

 
Quel traité le Blanc a-t-il respecté que l'homme rouge ait rompu ? Aucun.
Quel traité l'homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté ? Aucun.
Quand j'étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde ; le soleil se levait et se couchait sur leur terre ; ils menaient dix mille hommes au combat.
Où sont aujourd'hui les guerriers ?
Qui les a massacrés ?
Où sont nos terres ?
Qui les possède ?
Quel homme blanc peut dire que je lui ai jamais volé sa terre ou le moindre sou ?
Pourtant ils disent que je suis un voleur.
Quelle femme blanche, même isolée, ai-je jamais capturée ou insultée ?
Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien.
Quel homme blanc m'a jamais vu saoul ?
Qui est jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide ?
Qui m'a jamais vu battre mes femmes ou maltraiter mes enfants ?
Quelle loi ai-je violée ?
Ai-je tort d'aimer ma propre loi ?
Est-ce mal pour moi parce que j'ai la peau rouge ?
Parce que je suis un Sioux ?
Parce que je suis né là où mon père a vécu ?
Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple et mon pays ?
 
Sitting Bull, chef sioux hunkpapa (1831-1890)

 
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